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Océanie

Le marché du football en Océanie est le moins développé des grandes régions footballistiques mondiales, mais il joue un rôle stratégique de tremplin pour certains joueurs vers l’Asie, les États-Unis ou l’Europe. Le rôle des agents y est réel mais limité, car le volume de transferts et les budgets sont modestes. Voici une analyse complète du marché en Océanie, du poids des agents, des chiffres et des particularités.

Le marché du football en Océanie : petit mais structuré

Pays principaux

  • Australie (le plus développé)

  • Nouvelle-Zélande

  • Petites fédérations : Fidji, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tahiti, Îles Salomon, Vanuatu, Nouvelle-Calédonie…

Compétitions principales

  • A-League (Australie + un club néo-zélandais) : championnat professionnel, 13 clubs

  • New Zealand National League : semi-pro, vivier de talents néo-zélandais

  • OFC Champions League : tournoi continental (équivalent Ligue des champions d’Océanie), avec des clubs amateurs ou semi-pros, sauf exceptions

Chiffres du marché

Australie (A-League)

  • Budget moyen par club : entre 4 et 10 millions $AU (≈ 2,5 à 6 M€)

  • Salary cap fixé autour de 2,6 M$AU par club en 2024 (≈ 1,6 M€)

  • Possibilité d’enregistrer 2 ou 3 joueurs “marqueurs” (marquee players) hors plafond salarial

  • Salaire moyen d’un joueur : 110 000 à 150 000 €/an

  • Revenu annuel moyen d’un club : 7 à 12 M$AU (billetterie, TV, sponsors)

Nouvelle-Zélande

  • Budget des clubs de National League : moins de 500 000 € par an

  • La plupart des joueurs sont semi-professionnels ou amateurs

Transferts

  • En 2023, la FIFA a enregistré moins de 400 transferts sortants depuis l’Océanie

  • La grande majorité concerne l’Australie et la Nouvelle-Zélande

  • L’Océanie est une zone exportatrice nette de joueurs, mais à très faible volume

Le rôle et le poids des agents en Océanie

En Australie

  • Les agents doivent être licenciés FIFA depuis 2023 pour exercer légalement

  • La Fédération australienne reconnaît aussi les agents enregistrés localement via un registre officiel

  • Les agents sont actifs principalement sur trois axes

    1. Négociation de contrats dans l’A-League (marquee, internationaux, transferts internes)

    2. Placement de joueurs australiens à l’étranger (Asie, Europe, MLS)

    3. Représentation de joueurs étrangers souhaitant signer en Australie

  • Commissions courantes : 3 à 5 % sur les contrats ou 10 % sur les transferts, conformes au règlement FIFA.

En Nouvelle-Zélande et îles du Pacifique

  • L’activité des agents est rare et non encadrée.

  • Les clubs travaillent souvent en direct avec les joueurs ou via des intermédiaires informels (anciens entraîneurs, coordinateurs locaux, etc.)

  • Dans les îles, les transferts se font parfois sans contrats écrits, et les agents professionnels sont presque absents

Particularités du marché pour les agents

Ce qui rend l’Océanie intéressante

  • Faible concurrence entre agents

  • Accès privilégié au marché asiatique (AFC) pour les clubs australiens

  • Certains joueurs océaniens ont une double nationalité européenne (française, anglaise, néerlandaise, etc.), ce qui facilite leur export

Ce qui rend l’activité difficile

  • Peu de joueurs transférables à forte valeur.

  • Manque d’infrastructures professionnelles hors Australie.

  • Faible retour sur investissement pour les agents à court terme.

  • Peu de commissions disponibles sur les marchés secondaires.

Exemples d’agents et agences actives en Océanie

  • Linton Sports Management, Benchmark Sports, Pacific Sports Management sont parmi les rares agences structurées en Australie/NZ

  • Certains agents européens ou sud-américains ont développé des partenariats avec des clubs de Melbourne, Wellington, Sydney pour placer des jeunes talents étrangers (surtout U21 en visa sportif)

En résumé

  • Le marché du football en Océanie est petit, modeste mais structuré en Australie et en partie en Nouvelle-Zélande

  • Les agents y ont un rôle réel, surtout en A-League, mais les commissions et volumes restent faibles

  • Pour un agent étranger, l’Océanie peut être un point d’entrée stratégique vers l’Asie, ou une plateforme pour lancer la carrière d’un jeune joueur (temps de jeu + visibilité)