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Le football amateur en France

Le football amateur constitue la base vivante et essentielle de l’écosystème du football français. Présent sur l’ensemble du territoire, il regroupe des milliers de clubs, de bénévoles, d’éducateurs, de joueurs et de passionnés qui font vivre le sport au quotidien, bien au-delà des projecteurs du football professionnel.

Un maillage territorial unique

La France compte environ 15 000 clubs de football amateur, répartis sur tout le territoire, en métropole comme en outre-mer. Ces clubs sont affiliés à la Fédération Française de Football (FFF) et organisés en ligues régionales et districts départementaux, qui gèrent les compétitions locales et accompagnent la structuration des clubs.

Le football amateur s’étend

  • des catégories jeunes (U6 à U19)

  • aux seniors masculins et féminins

  • en passant par le foot loisir, le futsal, et le foot adapté ou handisport

Un rôle fondamental dans la formation

Le football amateur joue un rôle clé dans la découverte et la formation des jeunes talents. C’est dans les clubs amateurs que la grande majorité des joueurs professionnels ont débuté.

Les clubs amateurs sont souvent les premiers éducateurs : ils inculquent les valeurs du sport, le respect des règles, l’esprit collectif et la discipline.

Des partenariats existent entre clubs amateurs et clubs professionnels via des conventions de formation, et certains clubs amateurs sont reconnus comme clubs formateurs.

Un cadre réglementé

Le football amateur est encadré par

  • les statuts et règlements de la FFF

  • la charte du football amateur

  • le statut de l’éducateur bénévole ou diplômé

  • les obligations administratives (licences, sécurité, assurances, arbitrage…).

Depuis quelques années, des efforts importants sont faits pour

  • renforcer la professionnalisation des structures

  • améliorer les conditions d’encadrement

  • développer le football féminin, le sport-santé et le respect des valeurs éducatives.

Un financement fragile mais engagé

Il est souvent confronté à des difficultés financières, mais reste un espace d’engagement communautaire, social et éducatif très fort.

Il repose sur un réseau de clubs souvent animés par des bénévoles, mais dont le fonctionnement quotidien nécessite des ressources financières. Si la passion et l’engagement humain sont les moteurs du système, le financement reste un enjeu vital pour assurer la survie, le développement et la qualité des structures.

Les principales sources de financement du football amateur en France.

1. Les cotisations des licenciés

La cotisation est l’une des premières ressources du club amateur. Elle est versée annuellement par chaque joueur ou joueuse (ou leur famille) et sert à couvrir les frais de licence auprès de la Fédération, mais aussi le fonctionnement général du club (entraînement, compétitions, assurances, entretien du matériel…).

Le montant varie selon

  • la catégorie d’âge

  • le niveau de compétition

  • les équipements fournis

  • la politique sociale du club.

Certains clubs proposent des tarifs réduits pour les fratries ou les bénéficiaires de minima sociaux. Les cotisations ne couvrent généralement qu’une partie des dépenses réelles, ce qui oblige les clubs à diversifier leurs ressources.

2. Les subventions publiques

Les collectivités territoriales jouent un rôle essentiel dans le soutien au football amateur. Elles accordent chaque année des subventions aux clubs sportifs, dans le cadre de leur politique locale de soutien à la vie associative, à la jeunesse et à l’inclusion.

Les principaux financeurs publics sont :

  • Les mairies, qui aident via des subventions de fonctionnement ou d’équipement, et souvent en mettant à disposition gratuitement les infrastructures (terrains, gymnases, vestiaires…).

  • Les conseils départementaux ou régionaux, qui soutiennent certains projets (formation, emploi, actions sociales).

  • L’Agence Nationale du Sport (ANS), anciennement CNDS, qui finance des actions ciblées : sport santé, féminisation, citoyenneté, lutte contre les discriminations.

L’obtention de subventions est conditionnée à un dossier précis (statuts à jour, budget prévisionnel, projet associatif) et à un usage rigoureux des fonds.

3. Le sponsoring privé et les partenariats locaux

De nombreuses entreprises locales soutiennent les clubs en échange d’une visibilité sur les maillots, les équipements, les panneaux autour du terrain ou les réseaux sociaux du club. C’est souvent une relation de proximité fondée sur la confiance.

Ce sponsoring permet :

  • de financer des équipements (tenues, ballons, matériel)

  • de réduire le coût de la cotisation pour les familles

  • d’organiser des tournois ou événements

Certaines grandes marques soutiennent également des ligues ou des clubs plus structurés, notamment dans le football féminin ou le futsal. Le sponsoring peut être en argent ou en nature (dotations, équipements, services).

4. Les recettes propres du club

Certains clubs développent des activités génératrices de revenus, comme :

  • la buvette lors des matchs

  • l’organisation de tournois avec inscription payante

  • la vente de produits dérivés (écharpes, t-shirts, calendriers)

  • la tombola, les soirées de gala ou les repas associatifs

Ces recettes dites “autofinancées” sont précieuses mais nécessitent souvent beaucoup d’implication des bénévoles.

5. Les emplois aidés et dispositifs d’accompagnement

L’État ou les régions peuvent financer une partie du salaire de certains postes via :

  • les emplois associatifs (ex. : Parcours Emploi Compétences),

  • les aides “Service Civique” pour des jeunes volontaires,

  • les contrats d’apprentissage dans les clubs structurant des parcours de formation.

Cela permet à certains clubs d’avoir un éducateur, un animateur ou un coordinateur à temps partiel ou complet, contribuant à professionnaliser leur fonctionnement.

6. Les appels à projets et fonds spécifiques

Des fonds spécifiques existent pour des projets particuliers

  • Fonds de dotation de la FFF

  • Fondation du Football

  • Fondations d’entreprise (Crédit Agricole, EDF, Caisse d’Épargne…)

  • Programmes européens (ex : Erasmus+ Sport pour les échanges ou la citoyenneté)

Ces aides sont accordées sur dossier et financent des projets éducatifs, sociaux, environnementaux ou d’innovation dans le sport.

7. Le soutien des familles et des bénévoles

Même si ce n’est pas une “ressource comptable”, il faut rappeler que le football amateur repose aussi sur:

  • les heures de travail bénévoles (dirigeants, parents, éducateurs non rémunérés),

  • les dons de particuliers (argent, matériel, temps),

  • l’implication humaine dans la logistique et la vie du club.

Ce capital humain est inestimable, mais souvent invisible dans les bilans financiers.

En conclusion

Le financement du football amateur repose sur une combinaison fragile entre financements publics, soutien privé, initiatives locales et engagement humain. Face aux évolutions des pratiques sportives et aux exigences croissantes (sécurité, encadrement, formation, féminisation…), les clubs ont besoin de structures solides, de vision à long terme et d’outils adaptés pour assurer leur pérennité.

Soutenir ces clubs, c’est investir dans le lien social, la santé, l’éducation et la citoyenneté

Un enjeu de cohésion sociale

Enfin, le football amateur est un vecteur de lien social exceptionnel. Il permet de

  • rassembler toutes les générations

  • favoriser l’inclusion sociale et la mixité

  • lutter contre les discriminations et l’isolement

  • et promouvoir la santé, le respect et la citoyenneté.

1. Le parcours d’un jeune joueur amateur

  • Comment un enfant passe des catégories U6 à U19

  • Les types de compétitions et niveaux (district, régional, interrégional)

  • Les modalités de préformation, detection, puis éventuellement signature en centre de formation

  • La question des indemnisations de formation

2. Les diplômes et rôles des éducateurs

  • Différences entre bénévoles, éducateurs diplômés (CFF1 à BMF), et salariés de clubs

  • Le rôle des directeurs techniques régionaux (DTR) et conseillers techniques départementaux (CTD)

  • Les obligations de certification pour encadrer certaines catégories

3. Les enjeux juridiques et administratifs

  • La gestion des licences (joueurs, dirigeants, éducateurs)

  • L’importance de l’assurance (responsabilité civile, accidents, etc.)

  • La discipline et les sanctions (cartons, convocations, commissions)

  • Les règles spécifiques pour les joueurs mutés, les changements de club

4. Les aides financières et programmes d’accompagnement

  • Les subventions de l’État, du CNDS (ou de l’ANS aujourd’hui), des communes

  • Le rôle de la Fondation du Football et du Programme éducatif fédéral (PEF)

  • Les partenariats possibles avec des sponsors locaux

5. Le développement du football féminin amateur

  • Croissance du nombre de licenciées

  • Spécificités d’encadrement et de structuration

  • Objectif FFF : atteindre une égalité d’accès à la pratique

6. Le football adapté et inclusif

  • Foot à 5, foot fauteuil, foot pour sourds et malentendants

  • Programmes d’inclusion par le sport

  • Le rôle des clubs dans l’accueil de jeunes en situation de handicap

7. Les compétitions emblématiques du football amateur

  • Coupe de France (où les clubs amateurs peuvent affronter les pros)

  • Coupe Gambardella (U18)

  • Championnats de National 3 jusqu’à Départemental 3

  • La montée/descente et les ambitions des « grands clubs amateurs »

En résumé

Le football amateur est le socle du football français : sans lui, aucun joueur professionnel ne serait révélé, aucun club ne tiendrait sur la durée, et l’esprit du football populaire serait en danger.

Soutenir et valoriser le football amateur, c’est préserver une culture, un service public du sport, et une passion partagée par des millions de Français.