Les clubs de football professionnels en France reposent principalement sur quatre sources de revenus :
Les droits TV : c’est la principale ressource, représentant souvent entre 45 et 60 % du chiffre d’affaires d’un club de Ligue 1.
Les transferts : pour de nombreux clubs, la vente de joueurs formés ou valorisés constitue une nécessité économique.
Le sponsoring et la publicité : plus développés dans les clubs les plus exposés médiatiquement (PSG, OM, OL, etc.).
La billetterie et le merchandising : une source complémentaire mais souvent insuffisante pour équilibrer un budget.
Les budgets des clubs de Ligue 1 en 2024–2025
Le Paris Saint-Germain dispose du budget de loin le plus élevé, avoisinant les 860 millions d’euros. Suivent l’Olympique de Marseille (environ 275 millions), l’Olympique Lyonnais (autour de 240 millions), l’AS Monaco (165 millions), puis des clubs comme Nice ou Rennes (entre 130 et 150 millions d’euros).
Les autres clubs de Ligue 1 présentent des budgets plus modestes, généralement compris entre 50 et 100 millions d’euros, selon leur historique en Ligue 1, leurs actionnaires et leur capacité à vendre des joueurs.
La masse salariale des joueurs
La masse salariale (salaires + charges sociales des joueurs professionnels) constitue l’un des principaux postes de dépenses pour les clubs. En moyenne, dans les clubs de Ligue 1, elle représente environ 75 à 80 % des revenus.
Au PSG, bien que le club dispose du budget le plus confortable, la masse salariale représente environ 23 % de son budget total. Cette proportion reste maîtrisée grâce à des revenus commerciaux élevés et des ventes régulières.
Dans des clubs comme Rennes ou Monaco, la masse salariale est nettement plus lourde. Elle représente environ 60 à 80 % de leur budget annuel. Rennes, en particulier, alloue une part très importante de ses ressources à ses joueurs, preuve d’une politique sportive ambitieuse mais risquée si les résultats ou les ventes ne suivent pas.
Pour les clubs de taille plus modeste, comme Angers ou Auxerre, la masse salariale représente parfois près de 90 % de leur budget, les plaçant dans une situation financière très tendue, surtout en cas de relégation ou de baisse des droits TV.
La contrainte des droits TV et des règles UEFA
Depuis la saison 2024–2025, les droits TV négociés par la Ligue sont en baisse par rapport aux saisons précédentes. Cela oblige les clubs à revoir leur politique salariale et à s’aligner sur la règle des 70 % imposée par l’UEFA, qui interdit aux clubs européens de consacrer plus de 70 % de leurs revenus au paiement des salaires.
Conséquences
Les clubs sont contraints de vendre régulièrement leurs meilleurs éléments pour équilibrer leurs comptes.
Une mauvaise gestion de la masse salariale peut entraîner des mesures de surveillance ou des interdictions de recrutement par la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion).
La formation de jeunes joueurs devient un levier essentiel pour maîtriser les coûts tout en alimentant l’effectif et générer des plus-values futures.
Le modèle de clubs comme Lille, Reims, Strasbourg ou Toulouse, qui misent sur l’achat/revente rapide et la valorisation de jeunes joueurs, tend à se généraliser.