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DNCG

(Direction Nationale du Contrôle de Gestion)

Objectif principal

La DNCG est un organisme de contrôle financier indépendant rattaché à la LFP et à la FFF.

Elle veille à la santé économique du football professionnel français.

Ses missions

a) Contrôler les comptes des clubs pros et semi-pros

Tous les clubs de Ligue 1, Ligue 2, National, D1 féminine et certains clubs de N2 doivent transmettre leurs bilans, budgets prévisionnels et engagements contractuels.

– Le contrôle est annuel (juin/juillet), mais peut être déclenché à tout moment.

b) Prévenir les déficits et les tricheries comptables

Objectif : éviter les faillites, les salaires non payés, les dettes masquées, les montages abusifs.

– La DNCG impose aux clubs un équilibre prévisionnel recettes/dépenses.

c) Encadrer la masse salariale et les transferts

Elle peut imposer un plafonnement de la masse salariale ou interdire les recrutements si le club est fragile.

Elle analyse tous les contrats pros enregistrés, les salaires, les indemnités, les commissions d’agents.

Sanctions possibles

  • Encadrement de la masse salariale

  • Interdiction de recrutement

  • Relégation administrative

  • Retrait de points en championnat

  • Amendes ou obligation de dépôt de garantie

Vigilance particulière

  • Dettes sociales et fiscales impayées

  • Salaires de joueurs ou staff déconnectés des recettes du club

  • Commissions d’agents excessives

  • Contrats déséquilibrés ou contrats d’image dissimulés

  • Sous-évaluation des charges dans le budget

En résumé : la DNCG est le gendarme économique du football français, chargé de protéger les compétitions, les joueurs, et la viabilité des clubs.

2. Primes, clauses libératoires et bonus collectifs

Les primes et bonus sont des éléments importants de la rémunération des joueurs, qui complètent le salaire fixe et peuvent être très variables selon les clubs, les niveaux et les négociations.

a) Primes individuelles

Types de primes courantes

  • Prime de signature : versée à la signature du contrat, parfois fractionnée.

  • Prime de match : par match joué, titularisation ou présence dans le groupe.

  • Prime de but / passe décisive / clean sheet : selon poste et objectif.

  • Prime de performance : en cas de maintien, de promotion, de qualification européenne.

  • Prime de fidélité : versée si le joueur reste jusqu’au terme du contrat.

Ces primes doivent être écrites dans le contrat ou un avenant, et déclarées à la LFP/FFF.

b) Clauses libératoires

Définition

La clause libératoire est une clause par laquelle un joueur et son club conviennent, au moment de la signature du contrat d’un montant fixe au le joueur devra verser pour mettre fin unilatéralement à son contrat de travail avant son terme.

Interdiction stricte en France

  • L’article 202 du Règlement administratif de la LFP interdit toute clause permettant à une partie de résilier unilatéralement un contrat de travail, que ce soit une clause libératoire, résolutoire, ou de résiliation unilatérale, même moyennant indemnité prédéfinie.

  • Tout contrat contenant une telle clause soumis à homologation est rejeté, et les parties peuvent être sanctionnées (amende, suspension…).

  • Cette disposition se base sur le Code du travail français, qui interdit la rupture anticipée d’un CDD hors des motifs légaux prévus.

Comparaison internationale

  • En Espagne ou au Brésil, les clauses libératoires (“buy‑out clauses”) sont courantes et souvent obligatoires, permettant à un joueur de partir moyennant le montant fixé  .

  • En France, cette pratique est incompatible avec l’esprit du droit du travail et le règlement LFP  .

Tentatives de contournement par certains clubs

  • Des clubs auraient proposé des clauses libératoires via des actes sous seing privé, c’est-à-dire en dehors du contrat homologué par la LFP.

  • Ces accords “sous seing privé” ne sont jamais soumis à homologation et peuvent être déclarés nuls et sans effet, avec des sanctions possibles.

Conséquences juridiques

  • Si une clause libératoire figure dans un contrat examiné lors de l’homologation, celui-ci sera rejeté.

  • Si elle apparaît dans un document parallèle, elle sera déclarée nulle, et les signataires exposés à

    • amendes (600 à 15 000 € pour le club, 60 à 1 500 € pour le joueur),

    • sanctions disciplinaires (suspension…).

  • En pratique, un tel accord peut ne rien apporter juridiquement.

En résumé

  • En France, la clause libératoire est strictement interdite, tant dans le contrat principal que dans un avenant  .

  • Tout accord privé visant à contourner cette interdiction est juridiquement fragile, susceptible de nullité et de sanction.

  • Certains clubs jouent sur cette zone grise, mais les risques - légaux, administratifs, disciplinaires - sont réels et peuvent mettre en péril la crédibilité d’un club ou la carrière d’un joueur

c) Bonus collectifs

Prévus pour récompenser les résultats d’équipe, par exemple

  • Maintien, montée, qualification européenne

  • Objectif de points atteints

  • Comportement exemplaire (ex : nombre de cartons rouges réduits)

Ces primes sont souvent négociées avec le groupe entier, validées par l’entraîneur, la direction, voire le capitaine.

d) Réglementation et contrôle

  • Toutes les primes et bonus doivent être déclarés à la LFP ou à la FFF pour homologation.

  • Leur montant est pris en compte par la DNCG dans le budget.

  • Un club peut être sanctionné s’il promet des primes non budgétées.

En résumé

  • La DNCG contrôle et encadre la gestion financière des clubs pour éviter les abus et garantir leur pérennité.

  • Les primes, bonus et clauses contractuelles sont des outils importants dans la négociation salariale, mais ils doivent être clairement définis, déclarés et budgétés.

  • Toute opacité ou contournement peut entraîner des sanctions sportives ou financières.